Consommation responsable : idées et initiatives en Allemagne

Changer ses habitudes de consommation pour protéger l'environnement. 
En Allemagne comme en France, la préservation de l'environnement est au cœur des préoccupations.
Cela se traduit par de nombreuses initiatives en faveur d'une consommation plus responsable.
Citoyens et associations sont en première ligne et ils ne manquent pas d'idées, notamment dans les Länder frontaliers de la France !

Choisir de consommer des aliments bios c’est bon pour la santé. Et pour l’environnement.
L’agriculture biologique bannit les pesticides, les antibiotiques, etc., ce qui réduit la pollution des sols et de l’eau. Dépendant du rythme des saisons, ce mode de production favorise également la diversité des cultures, vitale pour la faune et la flore.
Mais pour que vos efforts ne soient pas réduits à néant, mangez local ! Les aliments subissent moins de transports, nécessitent moins d’emballages et produisent donc moins de gaz à effet de serre.

Pour inciter les consommateurs de la région à consommer des produits locaux, de nombreux exploitants agricoles, bios ou non, misent sur le concept de parrainage.
En Rhénanie-Palatinat, des domaines viticoles vous proposent de parrainer des ceps de vigne. Un geste pour préserver les vignobles des bords de la Moselle et en récompense, une partie de la cuvée de l’année.
Dans le Bade-Wurtemberg, des apiculteurs et des arboriculteurs ont adopté le même système pour soutenir leurs modes de production : un parrainage en échange d’un pot de miel ou d’une cagette de pommes.

Et pour les aliments que vous ne consommerez pas, ne les jetez pas, donnez-les !
C’est le principe du « Food Sharing ». Un concept en pleine expansion en Allemagne, utile pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
Les bénévoles collectent les produits invendus auprès des commerçants partenaires. Ils les rassemblent dans des réfrigérateurs sur la voie publique (il en existe plus de 170 dans le Bade-Wurtemberg, la Rhénanie-Palatinat et la Sarre).
Les consommateurs sont également invités à y déposer leurs denrées. Les personnes en difficulté peuvent ensuite se servir gratuitement. 
Ainsi, vous participerez à la lutte contre la gaspillage alimentaire et aiderez les plus démunis.
Des cafés pratiquant le « Food Sharing » ont ouvert, par exemple à Stuttgart. La nourriture est gratuite, provient des collectes et seules les boissons sont payantes.

Trier ses déchets pour qu’ils soient recyclés, c’est le b.a.-ba. Les enfants sont initiés très tôt à cette nécessité de diminuer la pollution liée à la consommation. Et ce sont souvent eux qui rappellent à l’ordre leurs parents lorsqu’ils oublient ou le font mal.
En Allemagne, le premier maillon de la chaîne de recyclage, c’est le consommateur. Et les premiers « agents » de contrôle du respect des règles du tri sélectif sont bien souvent les voisins.  

Le système de « consigne », Pfand, totalement adopté par les Allemands, participe également à cet effort de réduction du poids de l’activité humaine sur la planète. Vous récupérez une petite somme d’argent, la consigne, dès que vous rendez les bouteilles (en verre ou en plastiques), les canettes ou vos pots usagés.

Et si, au lieu de jeter (et de trier bien entendu) vos appareils en panne, vous tentiez de les réparer ? 
C'est bon pour la planète et pour votre portefeuille.
Certes, tout le monde n'est pas capable de le faire. On ne répare pas une machine à laver comme une table. 
Et puis, vous n'avez peut-être pas assez de place chez vous.

Mais rassurez-vous, vous trouverez toute l'aide nécessaire dans les nombreux "Repair Café" qui se sont multipliés en Allemagne ces-dernières années, et notamment dans les trois Länder frontaliers du Grand Est.
Ouverts tous les jours ou seulement ponctuellement, ces ateliers ont pour ambition de sensibiliser à la préservation des ressources et d'apprendre à donner une seconde vie à un objet. Ils sont encadrés par des bénévoles et généralement gratuits. 
Vous pourrez, par exemple, y rafistoler vos vêtements abimés, redonner un coup de jeune à votre vélo marqué par les années ou encore réparer un ordinateur récalcitrant. 

Si malgré ces espaces vous préférez racheter un appareil, pensez à la seconde main.
Se tourner vers des biens d'occasion, que ce soit une simple chemise ou un lave-vaisselle, a un double intérêt :

• Écologique car ça limite la surproduction et ses conséquences sur l'environnement
• Économique car les produits sont souvent beaucoup moins cher

Il existe des dizaines de labels environnementaux. 
Pour les produits alimentaires, le bricolage, le multimédia, l'hygiène ... mais aussi pour la production de textile. 
Parmi ceux qui certifient le respect de certaines normes environnementales dans la fabrication de vêtements, l'un se démarque.

C'est le Grüner Knopf. 
Le "bouton vert" en français, créé et géré par Berlin existe depuis 2019.
Pour être certifiée, la production de vêtements, linges de lit ou encore sac à dos, doit respecter plus d'une vingtaine de critères environnementaux et sociaux.
Il est, par exemple, interdit d'utiliser des produits polluants ou encore l'entreprise doit garantir qu'aucun enfant n'a été employé dans le processus de fabrication.
Des experts indépendants sont chargés, à période plus ou moins régulière, de contrôler la conformité de la production aux exigences du label. 

Lorsque des appareils électroménagers comme des vêtements ne trouvent pas preneurs, ils finissent trop souvent à la benne.
Un gaspillage des ressources contre lequel le gouvernement allemand veut lutter. 

Les parlementaires allemands veulent modifier la loi pour imposer aux fabricants et aux commerçants de de communiquer et de documenter leurs modes de traitements de biens non vendus. 
Cette démarche a pour but de favoriser l'économie circulaire.