Recyclage et tri des déchets en Allemagne : mode d'emploi

En Europe, l'Allemagne fait figure de modèle lorsqu'il s'agit de tri des déchets.
Un statut qu'elle doit en partie aux consommateurs, eux-mêmes, les premiers maillons de la chaîne de recyclage. S'ils font preuve, pour la plupart, d'une forte conscience écologique, les Allemands y sont surtout contraints car c'est une obligation légale depuis 1991.

Tout (ou presque) se trie

Cela pourrait sembler simple, mais se retrouver face à quatre (ou plus) poubelles de couleurs différentes peut être déroutant pour un non-initié.
En Allemagne, le tri sélectif doit être respecté rigoureusement.

La poubelle jaune pour les emballages plastiques, en carton plastifié ou en métal.
La verte (ou bleue) pour le carton, le papier ou les vieux journaux.
La marron pour les ordures biodégradables et la grise (ou noire) pour le reste.

Ça, c'est la théorie. En pratique, en fonction de la ville de résidence, il peut y avoir quelques différences.
Il est donc important, lors de l'emménagement, de se rapprocher de la municipalité pour recevoir une fiche explicative et connaître le mode de gestion des déchets, y compris du verre et des encombrants. 

La consigne, une habitude allemande

Les bouteilles en plastique et celles en verre peuvent évidemment être jetées après utilisation. Mais elles sont pour la plupart consignées.
Un rapide coup d'œil sur l'emballage de la bouteille permet de repérer si le mot "Pfand" est inscrit sur la bouteille achetée en Allemagne.
Il serait dommage de ne pas la rapporter au magasin et de ne pas récupérer la consigne.

Depuis janvier 2022, les bouteilles en plastique contenant des jus de fruit ou des boissons alcoolisées sont également consignées.
Dès juillet prochain, toutes les canettes en aluminium le seront aussi. 
Une démarche volontaire qui permet aux Allemands de recycler plus de 9 bouteilles et canettes sur 10.

Le gaspillage alimentaire

En termes de lutte contre le gaspillage alimentaire, la France peut se vanter d'être un peu en avance sur le voisin allemand.
Paris a mis en place un plan national dès 2013 pour réduction du gaspillage de 50% à l'horizon 2025. Il a fallu attendre 2019 pour que Berlin en fasse autant et se fixe comme objectif de le réduire de moitié d'ici 2030. Depuis, les initiatives se multiplient notamment concernant les invendus des restaurants et la création de plusieurs applications mobiles anti-gaspi.